Motifs de consultation

Motifs de consultation

ANXIÉTÉ GÉNÉRALISÉE

« Je m’inquiète constamment pour tout et pour rien »
« Je me fais des scénarios catastrophiques »

Les personnes qui souffrent d’un trouble d’anxiété généralisée (TAG) ont tendance à se faire du souci pour tout et pour rien. Il s’agit d’une tendance à s’inquiéter à propos des choses négatives qui pourraient arriver dans le futur. Ces préoccupations prennent beaucoup de place et sont difficiles à contrôler. Des signes physiques sont présents comme une sensation d’être agité, de se sentir à bout, d’avoir les nerfs à fleur de peau. On peut aussi ressentir une tension musculaire et une plus grande irritabilité. Des difficultés de sommeil et l’impression de se fatiguer plus facilement peuvent aussi être présents, ainsi que des difficultés de concentration ou de mémoire.

Le TAG est un des troubles d’anxiété les plus communs. Les inquiétudes excessives sont très répandues dans la population générale. Les études révèlent qu’au moins un Canadien sur vingt souffre du TAG à un moment donné de sa vie.

TROUBLE PANIQUE

« Je fais des crises de panique »
« J’ai peur de perdre le contrôle »

Une attaque de panique correspond à une montée soudaine d’anxiété en l’absence de toute menace apparente. Les attaques de panique peuvent être répétées et inattendues. Parmi les signes fréquents de ces attaques de panique, on retrouve les symptômes suivants:

– Palpitations cardiaques
– Transpiration abondante
– Tremblements/secousses musculaires
– Impression d’étouffer ou de manquer d’air
– Sensation de vertige/perte d’équilibre
– Frissons ou bouffées de chaleur
– Sentiment d’irréalité ou de dépersonnalisation (se sentir détaché de soi)
– Différentes formes de peur comme celles de perdre le contrôle, de s’évanouir, de mourir ou de devenir « fou »

Elles se déclenchent rapidement et atteignent généralement leur niveau le plus élevé en moins de 10 minutes. Un important sentiment de danger et/ou un besoin urgent de fuir accompagnent couramment les attaques de panique. La personne s’en retrouve vidée émotionnellement, effrayée et saisie d’un sentiment de vulnérabilité et d’anxiété en regard de sa santé.

Les personnes souffrant d’un trouble panique vivent souvent avec la crainte persistante d’avoir une nouvelle attaque de panique. Certaines personnes vont jusqu’à changer leur comportement de façon significative en réaction aux attaques.

AGORAPHOBIE

« Certains lieux me terrorisent »
« Je n’aime pas me sentir pris »

L’agoraphobie consiste ainsi à craindre les situations ou endroits difficiles/gênants de quitter en cas d’attaque de panique. Les personnes vont ainsi être portées à éviter ces situations ou vont les affronter en étant accompagnées. Les peurs propres à l’agoraphobie concernent habituellement des contextes comme se trouver seul hors de son domicile ou seul à son domicile, être dans une foule, sur un pont, un ascenseur, un autobus, une voiture, une file d’attente, etc.

Peurs et phobies

« J’ai une peur excessive et incontrôlable
« Je dois éviter à tout prix »

La phobie est une peur excessive et persistante d’une situation (p. ex. les endroits fermés, voyager par avion, voir du sang, les hauteurs) ou d’un objet (p. ex. les serpents, les abeilles, les araignées, les chiens).

La peur est considérée excessive parce qu’elle est hors de proportion avec le niveau réel de danger associé à la situation. Lorsqu’un individu ayant une phobie est confronté à l’objet de sa peur ou à des indices associés, une réaction d’anxiété immédiate se déclenche, qui peut parfois se manifester sous forme d’une attaque de panique. Conséquemment, les personnes souffrant de phobies vont tenter d’éviter les situations ou les objets à l’origine de leur peur ou elles vont les tolérer avec une détresse intense.

Les phobies sont assez courantes et apparaissent chez environ un Canadien sur dix. Voici une liste de phobies fréquentes:

– Hématophobie : peur du sang, 
– Aviophobie : peur de prendre l’avion
– Amaxophobie : peur de conduire
– Anginophobie : peur de l’étouffement
– Apiphobie : peur des abeilles
– Aracnophobie : peur des araignées
– Claustrohpbie : peur des endroits clos
– Trypanophobie : peur des procédures médicales (p.ex. injections, aiguilles, dentiste)
– Émétophobie : peur de vomir
– Zoophobie : peur des chiens, chats, insectes, poissons, serpents, souris, oiseaux

ANXIÉTÉ SOCIALE

« Je n’aime pas être le centre de l’attention »
« J’ai peur que les autres me jugent »

La phobie sociale, ou trouble d’anxiété sociale, est une peur persistante et intense d’une ou de plusieurs situations sociales ou de performance durant lesquelles la personne est en contact avec des gens non familiers ou bien peut être exposée à l’éventuelle observation attentive d’autrui. La personne craint d’agir de façon embarrassante ou humiliante ou de montrer des signes anxieux qui seraient visibles par les autres et d’être ainsi jugée négativement. L’exposition à la situation redoutée va provoquer de façon quasi systématique une anxiété pouvant prendre la forme d’une attaque de panique. Les personnes souffrant de phobie sociale vont ainsi être portées à éviter les situations sociales ou de performance leur générant de la peur ou à les tolérer avec une détresse intense.

Quelques exemples de situations craintes par les personnes souffrant d’anxiété sociale :

– Prendre la parole devant un groupe
– Faire une présentation
– Commander au restaurant
– Poser des questions
– S’affirmer avec les personnes de son entourage
– Participer à une soirée

La phobie sociale est le trouble anxieux le plus commun et le troisième trouble psychologique le plus répandu dans la population générale, derrière la dépression et les problèmes de consommation. Environ 15% des gens souffrirait de ce trouble au cours de leur vie. À un degré moindre, les symptômes d’anxiété sociale, notamment la peur de parler en public, sont très répandus dans la population générale, touchant environ 22% des hommes et 32% des femmes. Malheureusement, la phobie sociale passe souvent inaperçue et peut être confondue avec de la timidité, alors que les personnes aux prises avec ces symptômes peuvent ressentir une grande souffrance et hésiter à consulter.

TROUBLE OBSESSIONNEL-COMPULSIF

« Je ne peux m’empêcher de laver, compter, vérifier »
« J’ai des doutes ou des pensées absurdes qui m’envahissent »

Le trouble obsessionnel-compulsif (TOC) se caractérise par la présence d’obsessions et de compulsions. Les obsessions sont des images ou des pensées envahissantes. Elle sont à l’origine d’une anxiété importante puisqu’elles ne peuvent être chassées facilement. Elles sont dérangeantes ou désagréables et engendre de la peur, des malaises ou du dégoût chez la personne.

Voici des thèmes d’obsessions fréquents:

  • – Peur d’être contaminé
  • – Peur de commettre une erreur ou un accident
  • – Crainte de commettre un acte disgracieux ou violent

Pour soulager l’anxiété engendrée par ces obsessions, les personnes souffrant d’un TOC vont ressentir un besoin impératif de faire des compulsions en réponse à ces pensées intrusives. Ces compulsions sont des comportements ou des actes mentaux répétitifs, plutôt stéréotypés, que la personne pose dans le but de prévenir ou de réduire la détresse ou les conséquences négatives que présente une obsession. Par exemple, vérifier les serrures des portes à plusieurs reprises en sachant qu’elles sont fermées à clefs, répéter des phrases dans sa tête, se laver plusieurs fois les mains. Les personnes se sentent souvent poussées à obéir à un rituel compulsif, même si elles tentent d’y résister. Elles peuvent également trouver leur comportement irrationnel ou sans lien avec l’obsession, mais elles se sentent tout de même obligées de s’y prêter.

Le TOC a tendance à devenir chronique, les symptômes pouvant croître et décroître au gré du stress de la vie quotidienne et d’autres expériences marquantes. Ces compulsions n’apportent qu’un soulagement temporaire et le cycle obsession-compulsion revient constamment. Ce cycle peut interférer de façon significative avec les activités habituelles de la personne, son fonctionnement professionnel ou ses activités sociales habituelles. Il n’est pas courant de voir des personnes se rétablir spontanément du TOC sans avoir recours à un traitement.

ÉTAT DE STRESS POST-TRAUMATIQUE

« J’ai vécu un événement traumatisant »
« Ma vie a complètement changé »

L’état de stress post-traumatique (ESPT) survient lorsqu’une personne a été exposée à un événement traumatisant pendant lequel elle a ressenti un sentiment intense de peur, de détresse ou d’horreur. L’événement traumatique peut impliquer la mort ou des menaces de mort, des blessures graves ou peut avoir menacé l’intégrité physique de la personne ou celle d’autrui (par exemple, une agression physique ou sexuelle, un accident, une catastrophe naturelle, la guerre). Ce trouble se manifeste par le fait de revivre de façon persistante l’événement traumatique et par des comportements d’évitement aux situations qui rappellent l’événement traumatisant.

Une personne affectée par un trouble de stress post-traumatique présente différentes symptômes comme :

  • – Revivre systématiquement la scène traumatique en pensées ou en cauchemars (symptômes de reviviscence)
  • – Chercher à éviter – volontairement ou involontairement – les situations ou les émotions qui lui rappelle l’événement (symptômes d’évitement et d’engourdissement émotionnel).
  • – Être constamment aux aguets et en état d’hypervigilance malgré l’absence de danger.

Parmi les symptômes courants, notons des difficultés de sommeil, une plus grande irritabilité ou des excès de colère, des difficultés de concentration, de l’hypervigilance et une réaction de sursaut exagérée.

Les experts notent plusieurs niveaux d’intensité pour un trouble du stress post-traumatique. La durée de cet état pouvant durer de quelques semaines à plusieurs années. Si elles sont traitées convenablement avec l’aide d’un spécialiste, la moitié des personnes atteintes peuvent s’en remettre complètement en l’espace d’un an ou deux.

DÉPRESSION

« Je suis tout le temps triste »
« Je n’ai plus le goût de rien »

Il arrive à la majorité des gens de se sentir triste ou « déprimé » à un moment donné ou un autre de façon passagère. Nous parlons plutôt d’une dépression majeure possible lorsqu’une personne est déprimée, triste ou irritable au quotidien ou qu’elle ressent une perte d’intérêt ou de plaisir importante pour les activités qu’elles appréciaient auparavant.

Voici les symptômes couramment rapportés par les personnes en dépression:

  • – Changement de poids ou d’appétit
  • – Difficultés de sommeil
  • – Trous de mémoire , difficultés à se concentrer ou à prendre des décisions
  • – Fatigue ou perte d’énergie
  • – Perte d’espoir en l’avenir
  • – Tendance à se dévaloriser ou à se culpabiliser
  • – Impression d’être au « ralenti » ou agité
  • – Idées noires ou suicidaires

En raison de l’intensité de ces symptômes et de leurs impacts sur la qualité de vie, la personne atteinte de dépression peut ressentir de l’impuissance et de l’incompréhension. Toutefois, il existe des traitements bien connus, dont fait partie la thérapie comportementale et cognitive, qui ont fait leurs preuves dans l’amélioration des symptômes dépressifs. Un psychologue qualifié peut aider la personne à mieux comprendre son état et lui fournir des outils pour améliorer sa condition.

TROUBLE BIPOLAIRE

« J’ai des hauts et des bas »
« Mes proches s’inquiètent de mes changements d’humeur »

Le trouble bipolaire, aussi appelé « maniacodépression », est un trouble de l’humeur caractérisé par l’alternance d’épisodes dépressifs (des « bas ») et de manies/hypomanies (« des hauts »). Les manies sont des périodes d’au moins une semaine pendant lesquelles la personne se sent plus « accélérée »; elle peut ainsi présenter un excès d’enthousiasme et d’euphorie ou encore une irritabilité excessive ainsi qu’une hausse de l’estime de soi. Cette montée considérable de l’humeur s’accompagne d’un niveau d’énergie élevé et d’une diminution notable du besoin de sommeil.

La manie se caractérise aussi par une augmentation des activités orientées vers un but et mène souvent à un engagement excessif dans des activités qui rapportent du plaisir et qui sont potentiellement dommageables (p. ex., faire des dépenses inconsidérées, avoir une activité sexuelle risquée, avoir une conduite dangereuse au volant). Dans la phase dépressive du trouble bipolaire, des symptômes de dépression doivent se manifester pendant au moins deux semaines et sont similaires aux symptômes de la dépression majeure (voir ci-haut).

Dans ses manifestations plus graves, la manie peut s’accompagner de symptômes comme des hallucinations ou des idées délirantes et la personne doit la plupart du temps être hospitalisée. L’hypomanie est une forme moins grave de manie; elle a moins d’impacts négatifs sur le fonctionnement et ne nécessite habituellement pas d’hospitalisation.

Il s’agit d’un trouble chronique et les épisodes sont récurrents; la plupart des personnes qui ont un trouble bipolaire éprouveront plusieurs épisodes au cours de leur vie. Une aide psychologique peut s’avérer fort utile pour favoriser l’observance à la médication, gérer les épisodes dépressifs ou maniaques ainsi que le stress et les mauvaises habitudes associées à leur déclenchement.

DIFFICULTÉS D’ADAPTATION

« Je vis une période de changement et je trouve cela difficile »
« Un événement majeur est survenu dans ma vie »

Les difficultés d’adaptation surviennent lorsque, en réponse à un stress indentifiable, une personne développe des symptômes anxieux ou dépressifs. La personne éprouve de la difficulté à s’adapter à cette situation, ce qui lui créé de la détresse ou des difficultés de fonctionnement (scolaire, professionnel ou social).

Par ailleurs, le fait de vivre plusieurs stresseurs sur une courte période de temps, qu’ils soient positifs ou négatif, peut également dépasser les capacités d’adaptation d’une personne.

Voici des exemples de situations qui peuvent déclencher des difficultés d’adaptation : 

  • – décès
  • – séparation
  • – changement à l’état de santé ou maladie d’un proche
  • – période de transition (fin des études, retraite, naissance d’un enfant)
  • – perte ou changement d’emploi
  • – déménagement
  • – grossesse, fausse couche

ÉPUISEMENT PROFESSIONNEL

« Je suis au bord du burn-out »

Selon l’Organisation mondiale de la Santé (OMS), il se caractérise par « un sentiment de fatigue intense, de perte de contrôle et d’incapacité à aboutir à des résultats concrets au travail ».

Il peut se manifester par des symptômes psychologiques et physiques variés, comme par exemple :

  • – Perte de motivation au travail
  • – Anticipation à l’idée d’aller au travail
  • – Pensées envahissantes à propos du travail
  • – Sentiment d’échec
  • – Syndrome de l’imposteur
  • – Difficultés à se concentrer
  • – Pertes de mémoire
  • – Difficultés de sommeil
  • – Fatigue importante, sensations d’être « brûlé »
  • – Difficultés à performer comme avant
  • – Pleurs fréquents ou crises de colère
  • – Culpabilité à s’arrêter

Les symptômes d’épuisement professionnel sont à prendre au sérieux car à un niveau avancé, ils peuvent mener à une dépression.

ANXIÉTÉ DE PERFORMANCE

« J’ai peur d’échouer »
« Je dois être le meilleur »

L’anxiété de performance survient lorsqu’une personne se met une pression et se fixe des attentes élevées liées soit à une peur d’échouer ou au désir d’obtenir une performance parfaite. Cela peut toucher le domaine des études, du travail, du sport et des loisirs. Le stress normal attendu dans une situation où l’on doit performer devient alors démesuré. La personne en vient à craindre l’échec et ne sait plus comment s’arrêter.  Cela se traduit par :

  • – des comportements perfectionnistes
  • – l’évitement des situations où l’on n’est pas certain de réussir
  • – des symptômes physiologiques (migraines, difficultés sommeil, symptômes physiques d’anxiété)
  • – une vision peu nuancées du succès et de l’échec
  • – Préparation excessive
  • – Procrastination
  • – Manque d’équilibre dans les différentes sphères de vie

ANXIÉTÉ LIÉE À LA SANTÉ

« Je m’inquiète pour ma santé »

Il existe plusieurs formes d’anxiété liée à la santé. En voici des exemples :

Hypocondrie ou crainte excessive d’être atteint d’une maladie

Dans cette forme d’anxiété, la personne peut éviter les rendez-vous médicaux, rechercher de la réassurance, être à l’affût des moindres symptômes physiques. L’anxiété devient excessive et la préoccupation persiste malgré un bilan médical rassurant. La personne peut éviter les rendez-vous médicaux ou, au contraire, consulter à outrance.

– Adaptation à la maladie

Suite à l’annonce d’un diagnostic de maladie physique, le psychologue peut aider la personne à accueillir, comprendre et gérer les diverses émotions ressenties (tristesse, anxiété, colère, etc.). Il peut accompagner la personne pour l’aider à se positionner quant aux choix de traitements offerts. Des interventions sont également utiles pour s’adapter aux changements liés à la condition (ex. douleur,baisse d’énergie, insomnie, restrictions physiques) et favoriser l’acceptation de la maladie.

Si vous n’êtes pas certain(e) que le Centre de psychologie Limoilou puisse vous aider, n’hésitez pas à nous contacter et nous prendrons le temps d’évaluer votre situation pour voir si nos services vous sont appropriés.